La Vallée des mots

Un écrit venu s'étaller sur une page vierge , un lendemain de catastrophe humaine , et naturelle .... Fukushima... Pour ne jamais se plaindre , pour des petites écorchures de la Vie ....

Parfois, il faut savoir se concentrer sur l’essentiel …

Après tant de choses passées, dites,

Il faut savoir se taire et accepter ….

Aujourd’hui je prends conscience

De ce qu’il n’est plus acceptable de faire ou dire ….

Je ne veux plus jamais te mentir,

Je ne veux plus jamais me plaindre

D’un léger mal de tête, d’un client pénible

D’un petit bobo de la vie,

D’une écorchure, d’une blessure

Je ne veux plus jamais me mêler

Je ne veux plus jamais prendre partie

De quelque chose qui ne me regarde pas,

Qui ne me touche pas ….

Certains souffrent beaucoup plus que nous

Dans une infinie dignité

Dans un calme olympien

Et, malgré cela …nous, nous regardons

Notre petite existence,

Notre nombril

Sans se demander si c’est bien utile

Sans se rendre compte que bien des sentiments, mots, ou paroles, sont futiles …

Voir inutiles …

Il est bien plus simple de blesser vraiment

Que d’aimer réellement

Je veux profiter de chaque moment

Je veux partager avec des amis, des vrais

Je veux encore de belles rencontres humaines

Je veux encore de l’amour et de l’amitié

De la solidarité et de la gaieté

Je vais être positive et passionnée

Car sans ces sensations, sans ces perceptions

La vie n’est plus digne d’être vécue ….

Petit poème écrit par ma fille, qui avait 6 ans à l'époque .... Pleine d'espoir .....

Aujourd'hui j'ai de la voix

Demain je n'en n'aurai pas

Aujourd'hui je n'ai pas de voix

Et demain, je n'en ai pas

 On m'appelle la voix                                                          

Car je suis belle et utile

Morgane ...

Un joli texte écrit par un parfait inconnu ... J'aime beaucoup l'idéeque l'on puisse passer à coté de quelque chose , de quelqu'un , sans même sans rendre compte ...

Il était assis devant une bière,

Et puis, elle est entrée

Immédiatement, il a été conquis par son profil

Elle ne l’a pas vu, d’ailleurs, elle ne le connaissait pas.

Il l’a observé, il était derrière elle,

Il était prêt à l’aborder

Mais elle s’est levée, elle est partie.

Il ne lui a rien dit.

Elle le cherchait peut être …

C . Lhote

Une belle soirée, un lointain souvenir, un amour toujours présent ....

Le temps du changement ...

Un texte touchant, écrit par une personne qui partage ma passion des beaux mots ...

Des mots comme des caresses

Caresses des yeux

Caresses de l'âme

Ils viennent, s'invitent chez toi

Te parlent dans ce silence

Si fort de l'absence

Tu les accueilles

Avec douceur et tendresse

Tu les aimes et tu leur dit

Tu donnes des mots aux mots

Echange de caresses

Caresses des yeux

Caresses de l'âme

Ils viennent s'invitent chez moi.

Parfois , même quand on pense n'avoir rien à dire , le silence se rompt et la page se noircit .....

Aujourd'hui , je n'ai rien écrire....

Rien à écrire ?

Rien à dire

Que des choses à penser ...

Des pensées bien enfermées

Dans leur petite cage dorée

N'insistez pas

Vous ne saurez pas .....

La seule chose que je puisse vous dire

Et ceci, sans vous mentir

Est que dans mon jardin secret

J'ai planté par milliers

Des pensées multicolores

Qui ne demandent qu'à éclore.

C'est à vous de venir les cueillir

Mais n'oubliez pas d'enlever vos souliers

Afin de ne pas les ternir

Ni les abîmer ...mes jolies pensées !

Grande fan , des textes toujours aussi bouleversants ....

Qui n'a connu
Douleur immense
N'aura qu'un aperçu
Du temps
L'aiguille lente
Qu'il neige ou vente
L'omniprésente
Souligne ton absence
Partout

Qui n'a connu
L'instable règne
Qui n'a perdu
Ne sait la peine
Plus de réserve, du tout
Ni dieu, ni haine, s'en fout
Plus de superbe, j'ai tout
D'une peine…
Un enténèbrement

Tous mes démons
Les plus hostiles
Brisent des voix
Les plus fragiles
De tous mes anges
Les plus dévoués
Et moi l'étrange paumée
Fiancée à l'enténèbrement…

Si j'avais au moins
Revu ton visage
Entrevu au loin
Le moindre nuage
Mais c'est à ceux
Qui se lèvent
Qu'on somme « d'espoir »
Dont on dit qu'ils saignent
Sans un au revoir, de croire
Et moi pourquoi j'existe
Quand l'autre dit je meurs
Pourquoi plus rien n'agite
Ton cœoeur ?

Un extrait très touchant d'un film qui m'a beaucoup touché et qui me touche encore ... Je vous le partage .....

Pour vivre au milieu des sirènes, il faut descendre au fond de la mer, très loin, si loin que le bleu n’existe plus, là ou le ciel n’est plus qu’un souvenir.

Une fois que tu es là, dans le silence, tu y restes et si tu décides que tu veux mourir pour elles, rester avec elles pour l’éternité, alors elles viennent vers toi et jugent de l’amour que tu leur portes. S’il est sincère, s’il est pur et si tu leurs plais, alors elles t’emmèneront pour toujours.

Une belle leçon de Vie ... On oublie souvent d'être heureux pour des petits rien ..... A lire et à méditer ....!

Pour ce rayon de soleil scintillant sur le carreau,

Pour ce ciel bleu faisant frissonner ta peau,

Pour ce regard d’enfant pétillant de malice

Pour ce joli sourire, pour ce feu d’artifice,

Pour tout cela, je te le dis :

Il faut croire à la Vie.

Pour cette mer immense qui vient caresser mes pieds,

Pour ce ciel-océan, pour ces nuages-écumes,

Pour ce vieillard au teint basané,

Pour l’ouvrier tapant sur son enclume,

Pour tout cela, je te le dis :

Il faut croire à la Vie.

         Pour ce paysage tracé par la main de l’artiste,

         Pour cet éclat de rire balayant les jours tristes,

         Pour cette grande famille réunie autour de la table,

         Pour cet écolier tout fier de son premier cartable,

         Pour tout cela, je te le dis :

Il faut croire à la Vie.

Pour un geste d’amour repris par des millions d’hommes,

Pour une amitié plus solide qu’un diamant,

Pour ce berger ivre de lumière et de vent,

Pour cet enfant joufflu croquant une pomme,

Pour tout cela, je te le dis :

Il faut croire à la Vie.

                            Pour ta dignité de femme incomprise,

Pour lutter contre le mal et la sottise,

Pour ta foi inconsciente en la vie,

Pour nous, ta famille et tes amis,

 Pour tout cela, je te le dis :

Il faut croire à la Vie.

L . Creusier

Un exercice rigolo ..... Utiliser un maximum de fois le même son dans un texte court ...

Pour ma part, le son retenu est la syllabe d'attaque: "fou" ..... Sûrement parce que je suis un peu comme cela !!!!

Février 2005…..

Loulou regarda sa montre …six heures trente …, déjà ! Il est en retard ….

Comme tous les jours depuis trente cinq ans, il est devant son four, fidèle au poste, à enfourner ses belles fougasses et autres petits fours.  Notre boulanger de Six Fours est de bien mauvaise humeur ce matin.

La veille, il s’est fâché avec son fournisseur qui lui a fourgué des fouaces foutues et de la fourme trop formée, à la limite de sentir le formol ! Ahhh , quel foutriquet cet homme !! Du coup, Loulou a du prendre sa fourgonnette à quatre heures du matin, muni de sa grosse fourrure et de ses bottes fourrées, afin de se rendre Place du Foulon dans le quartier des Fourmettes, pour s’approvisionner en belles et savoureuses fournitures.

Mais voilà, en ce matin d’hiver froid, il n’est pas au bout de ses peines… Quant il ressort trente minutes plus tard, les bras chargés comme une mule, sa fourgonnette, mal garée, est partie à la fourrière!!

Bon, pas une minute à perdre, pense t il … Il foule à grand pas le bitume pour ne pas congeler sur place et pour rentrer au plus vite. En levant, les yeux au ciel, d’exaspération, il voit une grande foulque toute noire … Pfff, c’est un mauvais présage ! se dit Loulou. Au même moment, il sent un immense «  crac » ! Il vient de mettre le pied droit dans un trou. Une douleur atroce s’empare de lui, c’est sûr, il vient de se faire une foulure à la cheville … Mais quelle poisse ! C’est pire que de recevoir une fourchette en plein front ! Loulou ne baisse pas les bras, clopin clopant, il rentre, et continue à presser le pas.

Là, devant son fournil, il met toute son énergie à fourgonner sa fournaise. Ohh oui, malgré ses déboires, la fournée sera bonne. Parole de Loulou !

La journée a mal commencé … Il est tout fourbu, foutu, comme si il avait été foudroyé par la Père Fouettard. Ce n’est pas grave, car il le sait, même si il est un peu foufou, ses fougasses sont les meilleures de Six-Fours.

Mais, quand même, quel foutoir en ce jour de février, un fourbi sans nom ….. !