La Vallée des mots

Voici la nouvelle proposition de l'atelier : Faire un logorallye avec ces mots imposés :

Humiliant ; glousser ; blanchi ; soutien-gorge ; vertigineux ; routine ; délibérément ; violoncelle ; canapé-lit ; huilé

Et pour corser un peu, celui-ci devra impérativement commencer par la phrase suivante : « J’ai erré longuement dans la ville, sans prêter attention aux rues que j’empruntais, aux gens que je croisais, aux bruits, aux couleurs, il fallait encaisser, absorber, jamais de toute ma vie je en m’étais sentie plus isolée ni plus insignifiante"

J’ai erré longuement dans la ville, sans prêter attention aux rues que j’empruntais, aux gens que je croisais, aux bruits, aux couleurs, il fallait encaisser, absorber, jamais de toute ma vie je en m’étais sentie plus isolée ni plus insignifiante. Ma situation est des plus humiliantes... Je me sens salie, trahie... Comment ai-je pu être si bête ? Je vais ici, vous raconter une tranche de ma petite vie afin que vous compreniez bien mon parcours

Je m'appelle Ludmila, j'ai 21 ans et je suis bulgare. Je suis originaire de la région la plus pauvre d'Europe... Chez moi, il n'y a que l'Eglise blanchie par les fonds européen et quelques lopins de terres. Chez moi, comme disent les anciens "Ici, on part ou on meurt". Alors, il y a 6 mois, afin d'échapper à non-avenir à Rassovo, j'ai suivi par amour, un beau brun, du nom de Boromir. Il m'appelait "ma princesse", et me disait que je ne devais pas m'inquiéter, que je méritais mieux et qu'il allait bien s'occuper de moi. Un joli discours bien huilé, quand j'y pense maintenant. Des paroles que j'ai avalées de bout en bout, sans sourciller. Du haut de mon insouciance, j'ai pris mon violoncelle, ma valise en toile rouge, mon Calinours (ours en peluche tout doux) sous le bras et je suis arrivée en Europe il y a tout juste un mois, avec mes guenilles, et mon joli minois.

Très vite, je suis tombée dans une douloureuse routine, celle de la rue, du trottoir : de la prostitution. Je n'étais plus sa princesse mais son jouet qui devait rapporter toujours plus, comme n'importe quelle entreprise. Il était devenu mon mac et moi, sa pute.

J'avais troqué mon apparence d'ado sage contre celle d'une fille de joie, mini jupe plus que mini, décolleté vertigineux laissant apercevoir mon soutien gorge et mes seins généreux. Délibérément, il m'avait volé ma vie... me laissant m'allonger aussi bien dans des squats mal famés que sur des vieux canapés-lits crasseux à souhait, m'obligeant à mentir, à faire semblant de glousser devant ses vannes à deux sous, faire semblant d'être heureuse, faire semblant de croire en son avenir meilleur. " Ce n'est que passager" me disait-il, " quelques mois, pas plus". Mais je ne le croyais plus. Entre humiliation, déshonneur, harcèlement, et violence, ma vie avait basculé dans l'impensable, l'inimaginable.

Mais il avait raison, cette situation n'était que passagère...

Je m'appelle Ludmila, j'ai 21 ans, et voilà comment je suis devenue meurtrière...

Quoi dire

Quoi écrire

Ils étaient venus pour célébrer le week end

Ils ont fait face à une vague de haine

Ils étaient venus pour fêter des anniversaires

Rejoindre leur sœur leur frère leur père

Ou juste boire un coup entre amis

A tout jamais les voilà partis

Les trottoirs se sont maculés

De sang et de larmes mêlées

Les visages hagards, abasourdis

Les esprits meurtris

Assise devant ma télé

Mes larmes ne font que roulées

Je n'arrive pas à réaliser

Tant d'atrocités

De barbaries gratuites et lâches

Des corps sous des bâches

Piétinés, massacrés

Les esprits déboussolés

Choquée, émue, triste comme jamais

J'aurai voulu écrire

Quelque chose de plus sensible

Mais ma plume est restée vide

Paralysée par tant de cruauté

J'aurai voulu crier

Que ce n'est pas juste

Marion, Nathalie, Gilles, Cédric et les autres

N'auraient pas du tomber sous ces brutes

Mais on nous les a volés

Par une jolie soirée d'hiver

Devenue trop vite aussi glaciale que polaire

Alors, faisons tout pour ne jamais oublier

Dans notre jolie Capitale

Le vendredi soir, les jeunes filles s'apprêtent

Pour aller boire un verre ou danser au Bal

La Vie continue, rien ne nous arrêtent.

Un texte très mélodieux, très doux de mon ami Stan que vous pouvez retrouver sur son blog .. citronetsucrerie.canalblog.com Je le partage ici avec vous !! Bonne lecture

Le café des arts

Désert

Juste toi et moi

Rendez-vous dominical.

Épistolaire,

Dominical,

Des mots que j'aime.

Rendez-vous dominical et épistolaire

Dans un café des arts

Au hasard des airs.

Tes yeux dans mes mots

Émotions, délires,

Relire tes sourires

Et vibrer à l'interieur.

Oui là, 

Tu lis bien.

Des mots qui s'étirent

A longueur de lecture,

Qui se répondent

Comme des papillons vibrionnants,

Comme une onde de chaleur.

Rendez-vous dominical

Douceurs épistolaires.

Rien de très particulier au SAV , cette semaine …. Alors, je vais vous raconter une petite histoire…

Il était encore un peu TO ce matin là quand LEBLOND sorti de chez lui … voir même TRAITO… Le BONHOMME, solide comme un ROQUES, marchait sans but précis, le col de son par-dessus RAPET, remonté sur ses ZOREILLE.

Il faut dire qu’il faisait un FROIDEVEAU à cette heure matinale !

Déambulant, d’un pas nonchalant, il longea l’ARSENAL. Soudain, une envie de GAUFFRE le saisit comme une femme enceinte aurait eu envie d’un FARCY aux PETIT légumes….. !

En chemin pour la boulangerie, il laissa divaguer ses pensées…

Un jour, il pourrait lui déclarer sa flamme, lui offrir une MAISONGROSSE, avec un jardin et des PLANTE dedans, et aussi un POULAIN SAUVAGE… Il deviendrait DUC et elle REINE ou princesse !

Mais il avait une FROUSSE bleue de prendre un RATEAU, il lui SEMBLAT qu’elle allait le repousser, le rejeter , alors il connaîtrait la pire honte de sa vie , il se cacherait dans un trou de SOURY…

Rien que d’y penser il fit demi tour , adieu la boulangerie et les gaufres , il avait le VANTRE en vrac, tout tourneboulé, chamboulé, il fallait vite qu’il rentre …Il claqua la porte de son appartement, pris son ROMAN sous le bras et s’enferma une heure durant dans les VEYSSET !!!!

BIENTOT, le courage ferait place à la CHIASSE !!!!

PS : Tout les mots en gras sont en fait des nom de clients ou de collaborateur… !! Une envie d’écrire en se servant de ses noms propres et d’un faire des noms communs !!

Aujourd’hui, je me suis prise un fou rire, seule, dans mon bocal, devant mon écran … Sous les yeux incrédules de mes collègues qui ont du me prendre pour une folle … !!

Je partage avec vous ….

Mon collègue et néanmoins pote de bureau de Paris m’envoie un mail intitulé « Le relais de Parmentières, merci de vérifier si existe toujours »

Alors je revêts mon imper d’Inspecteur Gadget et me met en quête de la moindre information qui me permettra de répondre favorablement à mon collègue. !

Je procède comme d’habitude : Je  ressors la fiche du client, vérifie les coordonnées et me lance dans mes recherches …

Je mets en place la phase 1. Tout d’abords j’essaie de joindre le client : sur le fixe une charmante voix robotisée m’annonce «  le numéro que vous avez demandé n’est plus en service », le numéro de portable sonne dans le vide, pas de messagerie, pas de répondeur. Rien... !

Phase 2 : Recherche de l’enseigne sur le net ….Sur le site societé.com, je recherche par le nom «  relais de parmentières » : votre recherche n’a donné aucun résultat … Par numéro de SIRET 48941589789, idem … recherche infructueuse !!

Bon j’attaque la phase 3, Inspecteur Gadget ne lâche rien !! Tenez vous bien, j’arrive ! J’investis la toile et là, BINGO !!!!! La chance me sourit!! Yesss ! J’arrive même à trouver le petit nom des proprios : Nadine et Franck vous accueille du mardi au vendredi ….. ! Je tente le numéro que je viens de dénicher … Ah !!!!! ZUT !! FLUTE !!!! SAPERLIPOPETTE !!!!! C’est le même numéro que celui que je possédais !!! Bon je ne me décourage pas … Je sors mon arme secrète …

Phase 4 : Je me connecte à un site magique, STREET VIEW, qui me permet de résoudre « presque » tout mes problèmes….sauf comment enlever la tache de café que j’ai faite hier soir sur mon pantalon blanc … ! Grace à ce superbe outil, je localise le client ainsi que son environnement et donc ses voisins .. Et du coup, ZZZOU … je téléphone à un voisin qui me donne mon précieux renseignement  «  ouvert, fermé, parle fort, vendu, en liquidation, jamais là, fume trop… »

Ca y est, je suis sur la photo du client….. Mais là, j’ai un sérieux problème … PERSONNE NE REPOND ….  Ils sont tous morts !!!!

J’éclate de rire !!

Conclusion : Je ne vais rien résoudre aujourd’hui !!!! Alors on fait quoi ?????

8h55h du matin, pile, tapante

Pomponnée, apprêtée, je ne sais pas ni pour quoi, ni pour qui , puisque personne ne me voit ,moi, qui suis vissée sur ma chaise, et scotché à mon oreillette, tout au long de la journée … j’entre dans le sas de compression !

-        BONJOURRRRR les Filles !!

-        Ohh !!!!!!!!!! Purée de pomme de terre, y me fait chauffer le citron  celui là …. ! Il commence à me casser les trous de nez ce type!!!

Je baisse la tête juste au moment où un téléphone me frôle le crane. Il vient de faire son énième vol intersidéral «  bureau-mur » J'en suis sidéré ...! J’ai eu chaud !!

-        Mais Ginette, arrête de te prendre la tête dit lui qu’il aille se faire tâter les yeux chez les papoux !  Arrête de te faire des nœuds au cerveau !!

Je suis ravie ! Le sas de compression est passé, pas moyen de faire marche arrière ! Et mes collègues ont l’air d’une humeur festive !!

J'entre vite dans mon bocal, ferme la porte et m'affale sur ma chaise ... Ouf, je l'ai échappé belle !

9h zéro, zéro … Je m’installe à mon poste, fraiche et dispose !

9h01 premier appel, et la valse du téléphone commence …

-        Allo à l’huile, Service Après Vente, Valérie, Bonjour !

-        Allo à l’huile ? Hahahaha … Mais que c’est drôle !!

-        Et ce n’est pas une blague !!!Ne rigolez pas !  Et vous vous êtes ??

-        STOP ANDOUILLE !!

-        Là , c’est une blague !!! STOP ANDOUILLE et  ALLO A L’HUILE, on fait une belle paire !!

-        Une belle paire d’andouille !!!

09h02 : dans le coin de mon oreille gauche, j’entends le brouhaha du bureau d’à coté … Le ton monte, s’échauffe …

-     Mais Madame, qui vous a dit cela ??? Mais écoutez-moi … QUI vous a dit cela ?????

Bip bip bip ....

 Non, mais blague !!! Purée de mercredi de saperlipopette, elle me prend pour son boy …. !!!! Si elle croit que je vais détourner mon chauffeur, elle peut se gratter le coquillage !!!

09h04 :J’essaie de rester concentré sur mon ANDOUILLE mais c’est difficile  !!!

Et dans mon oreille un bip retentit pour m’avertir d’une deuxième ligne entrante, …et bip…, une troisième ligne ….  Il  n’est que 09h05 !

La journée va être mouvementée, chaude et tumultueuse  je le sens … ! C’est lundi !

Il faut gérer entre 100 et 150 lignes par jour, traiter EFFICACEMENT 40 mails, et bien ÉVIDEMMENT faire le SAV … !!!

En sachant que je passe ma matinée et mon après-midi  à décrocher le téléphone pour prendre note des exigences, remarques et conseils constructifs, des clients charmants et agréables durant 7 heures de ma formidable journée … comment ….

Ahh, je vous laisse 2 min 34, le tél sonne !!

-        Valérie, bonjour

-        Client 17812532….

Bla bla bla bla bla bla bla bla

Et voilà, un client de plus satisfait !

Reprenons nos bidons … !

Ma problématique : Comment faire un SAV correct, professionnel en sachant que le plus clair ( ou non d’ailleurs ) de mon temps , je reçois des appels …

Je ne suis disponible qu’entre 2h et 5 h du matin, environ  ... J’ai donc pensé à installer un petit hamac suspendu entre mon armoire et mon bureau, pensé à mettre mon casque sur la tête et zou !! Rien d’insurmontable en soit !!

-        Service après vente bonjour !!

Ahhh, mais que je suis bête … les clients ? Ben, ils dorment eux !!! Et moi, demain matin, 9h pétante, je serais suspendue à mon casque, souriante, disponible, à l’écoute et je vais continuer à prendre mes lignes entrantes …, fidèle à moi-même : toujours aussi charmante !!

Un petit délire , dans ma réalité !

-        Service après Vente Bonjour….

-        Service après Vente des émissions ?

-        Non, de Allo à l’huile !

-        Allo ? De l’huile ? Comme Réglisse, mets de l’huile ?

-        Il n’y a pas d’huile dans le réglisse, ca glisse …

-        Ca glisse ?

-        Où ? sur les pistes ?

-        Non ! Nous sommes de Lapalisse

-        Vous demandez la police ?… Faite le 17 ici, c’est l’huile

-        Le 17, mais non, je n’ai qu’un fut de 60

-        De règle lisse ou de réglisse ?

-        Non d’huile, nous somme la Huilerie

-        Ah !!!! l’huilerie de Lapalisse ?

-        Oui … c’est nous !

-        Et le code postal ?

-        De Lapalisse ou de la police ?

-        De Lapalisse, pardi

-        Pardon ??? Vous me prenez pour un couillon

-        Quoi vous êtes à Courcillon ? J’y comprends plus rien …

-        Bon, alors le chauffeur, il passe  quand ?

-        Ben, il a glissé à Nègrepelisse…

-        Et ici, il ne passe pas ?

-        Où ca ici ?  A Caen, à Courcillon ou à Lapalisse ?

-        A Lapalisse, bon je rappellerai, laissez glisser

-        Sur quelles pistes ?

-        Celle de Montcuq !

Bip, bip, bip, bip ……..

Tu guettes le facteur

Comme si ta vie en dépendait

Or tu n'attend que quelques mots de bonheur

Des mots qu'elle t'aurai envoyé

Choisis, pensés, animés

Par le même plaisir partagé

Le plaisir d'écrire

Le plaisir de lire....

Tu as cru qu'elle était comme toutes tes muses virtuelles,

Une lectrice qui va et vient

Une gentille fille qui fait la Belle

Qui sait te faire du bien

Au fil des mots, des saisons, de tes petits malheurs

Mais elle est là, toujours, omniprésente

Sur la toile, à guetter tes humeurs

Cassantes, embarrassantes, ou caressantes

Qu'importe au fil du temps, au fil des maux

Elle a appris à aimer t'écrire

Autant que tu as appris à aimer à la lire .....

Vous n'avez envie que d'une chose :

Partager encore et encore la prose !

Tu as envie de sa voix

Pleine de sensualité,

De ses mains

Pleine de douceurs

De ses yeux

Rieurs et coquins

De son odeur,

Subtile et délicate

De sa peau

Douce et diaphane

De sa langue

Sucrée et gourmande

Mais tu ne te contentes que Des mots qu’elle te donne...

En souriant, et en attendant mieux ….